L'émissaire de rejet
en mer des eaux usées
Depuis 2002, un grand chantier
est en cours entre Montpellier et Palavas. Il s'agit de la construction d'un émissaire enterré et immergé
qui rejettera les "sorties traitées" de la station d'épuration des eaux usées de la Cereirède en mer.
C'est le plus long émissaire jamais installé en Europe. Il devrait être opérationnel au printemps 2004.
Ces tuyaux sont mis en place et assemblés au fond d'une tranchée au bord de la route.
Cet assemblage va constituer les 4,5 kilomètres du tronçon lagunaire. Cette partie fait suite aux 4 km terrestres qui vont
vers Lattes.
Pendant la durée des travaux, la circulation n'a pas été interrompue malgrés
quelques endroits sensibles comme ici à l'entrée de Palavas ou au "Pont Vert".
Après le passage de l'étang du Prevost, c'est au grau du Prévost que l'émissaire
rejoint la mer. A partir de là, ce seront 11 kilomètres d'un long serpent qui va être posé au fond de la mer
pour atteindre à son embouchure la profondeur de 30 mètres. La partie immergée est constituée de plusieurs
éléments. Le premier, d'une longueur de 1100 mètres est mis en place au début de l'été 2003. Ces segments
arrivent par la mer, remorqués depuis le fjord de Stathelle en Norvège. Le parcours représente 5000 kilomètres environ.
Sur le bord ouest de la jetée du grau du prevost, l'émissaire entre dans la mer.
La mise en place de cette partie maritime est assez particulière. Il faut enfiler des anneaux en béton autour des éléments de tube afin
de le lester et de le protéger. Le tout est recouvert d'un matelas de protection en béton et le reste de la tranchée est
comblé.
Voici un de ses points de passage au large sur un fond de 23 mètres pour ce tuyau
réalisé en polyéthylène haute densité fait de vingt éléments de 550 mètres de long, 1,6 mètres de diamètre et 61 millimètres d'épaisseur.
Chaque tronçon pèse 165 tonnes.
Alors que au large du tronçon une drague creuse la tranchée de 2,5 mètres de profondeur
par aspiration, un navire de la
société Draflumar assemble les tronçons de 550 mètres qui ont été tractés depuis Sète. Ils se poseront ainsi
jusqu'au dernier dont l'extrémité sera percée de 78 trous pour favoriser la dispersion des effluents.
Préalablement à la mise en place de l'émissaire, des travaux de
reconnaissances ont eu lieu. Voici le 1er mai par exemple ce que les pêcheurs amateurs ont dû supporter.
Le manque d'éducation des ouvriers a été à la hauteur de l'importance du chantier. Alors que les plaisanciers étaient ancrés depuis le lever du jour,
sans aucun contact avec qui que ce soit, ce navire est passé plusieurs dizaines de fois à quelques centimètres des
embarcations immobilisées !!!
Des gens normaux auraient au moins pris la peine de demander aux plaisanciers s'ils pouvaient se déplacer un peu et leur
auraient présenté leurs excuses pour la gène occasionnée.